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    Dans le silence du soir je n’ai que ce désir
    Prendre une feuille sur laquelle j’étale mes délires
    Tous les mots entremêlés que je veux écrire
    Se bousculent dans ma tête, ont hâte de sortir.

    Les mots se ponctuent par de longs soupirs
    Ne sachant plus lesquels faut-il choisir
    Je les laisse tous sur la page s’endormir
    Trouverais-je de quoi tous les nourrir.

    La plume se révolte, ne voulant s’assoupir
    Têtue comme elle est, ne s’arrête de construire
    Des quatrains, elle a toujours aimé bâtir
    Elle a ses petits secrets pour les embellir.

    J’aime colorer la page et la vernir
    Avec des vers à ne jamais ternir
    Ne sachant lesquels faut-il faire parvenir
    Je les laisse tous fleurir sans les cueillir.

    La rime coule dans le ruisseau du désir
    Son murmure donne envie de la retenir
    Pour la réciter chaque nuit avant de dormir
    Et prier pour un futur et un certain avenir.

    Les vers se montrent généreux à ne pas en finir
    Un printemps de rêves qui ne cessent de fleurir
    Des roses qui s’effeuillent, à souhait, pour se lire
    J’ai osé les extraire de mon esprit et les abolir.

    Sabri


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